Comment réaliser un mini bassin pour balcon ?
Difficile de profiter d’un bassin quand on n’a pas de jardin, ou que celui-ci est petit. Pourtant, comme pour les nanos aquariums, on peut créer un point d’eau sur un balcon ou un bout de terrasse sans prendre trop de place.

Un mètre carré de surface suffit largement, le choix du contenant est libre tant qu’un volume d’une centaine de litres est respecté si l’on veut des poissons. Demi-tonneau de vin (les châteaux en vendent de temps en temps) pots en terre cuite (attention au gel !) ou plastique, ancienne baignoire / bassine en zinc etc.
Certains de ces contenants nécessitent une bâche pour éviter le contact de l’eau avec le zinc qui pourrait être nocif pour les poissons, ou les restes de vin et tanins du bois des tonneaux.

Plus le volume est petit, plus la température s’élèvera rapidement. Une exposition à l’ombre peut être à prévoir pour préserver les poissons, le zinc et le plastique monteront plus vite en température que le bois et la terre cuite.

Encore plus que pour les aquariums, les plantes garantissent l’équilibre du bassin, les 2/3 de la surface peuvent en être couverts. Dans un mini bassin souvent dépourvu de filtration, c’est elles qui filtreront l’eau et apporteront de l’ombre.
Une petit pompe, solaire ou sur secteur, peut être installée pour créer un mouvement d’eau, sans être indispensable.
Les plantes de berges comme les iris, les papyrus (gélif, privilégier le faux papyrus, Cyperus alternifolius, qui tient à l’année dehors) etc. peuvent être plantées dans de la pouzzolane dans des paniers spécifiques bassins ou de simples pots de fleurs. Les racines qui sortiront des contenants puiseront directement dans l’eau les matières nutritives et concurrenceront les algues.

Les nénuphars quant à eux demanderont une terre argileuse et un engrais à diffusion lente pour bien se développer ainsi que pas mal d’ensoleillement pour fleurir.

On trouve des variétés de nénuphars de petites tailles qui conviennent parfaitement aux mini bassins.

Si votre emplacement est à l’ombre, il est possible d’opter pour Aponogeton distachyos qui se cultive de la même manière, et fleurit également en hiver ! De superbes fleurs blanches avec une odeur qui peut rappeler la vanille.

Une fois le bassin en eau et planté, il ne faut pas hésiter à le laisser le plus longtemps possible sans poissons (et donc s’y prendre tôt dans la saison) de manière à laisser la micro faune s’installer et le cycle de l’azote se mettre en place.
Le choix de la population dépendra du volume, pas de poissons rouges en dessous de 500L ! Tanichtys albonubes, Aphanius mento, Macropodus (250/300L minimum)…
Ces petits bassins peuvent accueillir pas mal de nos poissons d’aquarium à la belle saison, à partir du moment où l’eau ne descend plus en dessous des 18°C (à adapter suivant les espèces), bon nombre d’entre eux peuvent passer l’été dehors à se gaver de larves diverses et prendre le soleil. Guppy, platys, barbus et bien d’autres ressortiront en septembre avec de belles couleurs.
Des volumes plus petits sont tout à fait possible, il n’y sera par contre pas possible d’y maintenir des poissons. Un entretien régulier sera nécessaire pour éviter les larves de moustiques. Certains lotus de petite taille sont cultivés dans des contenants de quelques litres à peine.

Un point d’eau attirera oiseaux et insectes qui viendront s’y désaltérer, mais également avec le temps d’autres habitants !


Attention, en aquarium ou en bassin, il faut toujours garder à l’esprit le risque de contamination du milieu naturel par nos poissons et plantes d’aquarium.
Beaucoup d’espèces invasives aujourd’hui sont issues de l’aquariophilie, attention donc à une proximité éventuelle du milieu naturel. De la même manière le prélèvement dans la nature de plantes ou poisson est réglementé, et le risque d’introduction de pathogènes est très présent.

Ecrit par Léo G. le mercredi 07 mai 2025