Voici un article sur le fonctionnement de l’étagère ci-dessous :
Cette étagère supporte deux cuves d’une centaine de litres, qui se re-remplissent automatiquement après tout prélèvement, même partiel.
Celle du bas contient de l’eau osmosée.
Celle du haut un mélange pré-dosé d’eau du robinet et d’eau osmosée. Elle constitue ainsi une réserve d’eau permanente et immédiatement disponible pour renouveler l’eau dans les aquariums nécessitant une eau très douce.
Elle est positionnée en hauteur de manière à pouvoir l’utiliser en château d’eau. L’acheminement de l’eau neuve vers les aquariums se fait par siphon, en y accrochant une canne prolongée par un tuyau d’arrosage.
L’emplacement
Nous nous trouvons dans mon cellier, derrière la porte, dans un endroit qui, à l’origine, ressemblait à ça :
Il y avait une arrivée et une évacuation d’eau, que j’avais déjà réquisitionnées pour automatiser le changement d’eau de mon bac du salon. L’électrovanne est celle représentée dans la figure 5 de cet article.
Une petite négociation familiale me permit de récupérer ce modeste emplacement, pour le dédier à l’aquariophilie.
Le contrat (moral) n’imposant de limites que sur la surface au sol, j’ai assez vite décidé de monter jusqu’au plafond, histoire de maximaliser le volume utile.
Au final, le tout reste assez discret. Voyez :
La fabrication de l’étagère
Le sur-mesure s’imposait, pour éviter de perdre le moindre centimètre / le moindre litre !
J’ai donc commencé par fabriquer une étagère en acier pile poil à la bonne dimension.
Sans détailler cette étape, car on s’éloigne des considérations aquariophiles, je tiens quand même à préciser que c’est tout à fait à la portée d’un bricoleur moyen.
Je me suis procuré des barres en acier chez le ferrailleur du coin : longueur 6m, section profilé carré de 3 cm, épaisseur 3 mm. Le tout soudé à l’arc avec du matos que l’on m’a prêté (poste et disqueuse), alors que je n’avais jamais réalisé la moindre soudure auparavant. Il faut juste commencer par se faire la main en soudant des chutes. L’idéal est de se faire « coacher » par un connaisseur.
Bref à la fin, une fois poncée et peinte, cela donne ce résultat :
Le système de mélange
Le dosage du mélange eau osmosée / eau du robinet se fait dans un compartiment spécial, doté de plusieurs capteurs de niveau.
Le système fonctionne par cycles :
1) activation de la pompinette, qui envoie de l’eau osmosée dans le compartiment de mélange, jusqu’au déclenchement du capteur médian.
2) arrêt de la pompinette, ouverture d’une électrovanne, qui envoie de l’eau de conduite dans le compartiment, jusqu’au déclenchement du capteur haut.
3) fermeture de l’électrovanne, activation de la pompe de remontée, qui envoie le mélange dans la cuve du haut, jusqu’au déclenchement du capteur bas.
Et ainsi de suite, le système boucle jusqu’à ce que la cuve du haut soit pleine, ou bien jusqu’à ce que la réserve d’eau osmosée soit vide.
Le réglage de la hauteur du capteur médian, permet de régler le dosage final de l’eau.
Celui-ci se mesure avec un conductivimètre. J’obtiens ainsi une eau à 200 µS/cm.
La pompinette et le capteur de niveau, qui lui évite la marche à sec :
Les supports des capteurs sont réalisés en PVC expansé, rainuré à la défonceuse et plié à chaud.
Les deux cuves sont percées et dotées d’un trop plein de sécurité.
Le niveau du trop plein de sécurité est défini à l’extérieur des cuves.
Une vanne quart de tour permet de vidanger chaque cuve.
Les capots sont réalisés dans un matériau super génial pour couvrir les aquariums, mais j’ai mangé le nom.
C’est léger, mince (2mm), rigide, inaltérable à l’eau. Il y a deux couches d’alu, séparées par un plastique quelconque.
Je crois que les galeries des aquariums Rena sont fabriquées avec ce même type de matériau.
J’utilise les mêmes pour couvrir mon bac Malawi. Ci-dessous un panneau qui fait 145 x 60 cm.
Et pour finir : la partie électrique
La centrale de commande est logée dans un boîtier étanche, à couvercle transparent.
La partie gauche de cette étagère est laissée libre. Une idée intéressante serait d’y mettre une cuve d’une cinquantaine de litres, destinée à recevoir l’eau « sale » en sortie de l’osmoseur, pour arroser les plantes d’intérieur.
Pour la gestion en cycles du compartiment de mélange, nous sommes sur le montage n°6 décrit ici.
L’électrovanne du fond est celle d’origine, qui est utilisée pour le changement d’eau automatique de mon bac du séjour.
Celle du milieu envoie de l’eau de conduite dans le compartiment de mélange.
Celle de devant est reliée à l’osmoseur.
Ces électrovannes sont des modèles d’arrosage, qui nécessitent une alim en 24 volts de tension alternative.
Pour leur grande majorité, ces branchements sont en 12 V DC.
Seule la partie basse comporte quelques connexions en 220 V.
Le transfo 24 V n’est sous tension que si au moins une des trois électrovannes doit être ouverte.
Au total, 12 relais sont utilisés :
4 pour la gestion du cycle de mélange
2 pour piloter les pompes
3 + 3 pour piloter le transfo et les électrovannes
Ecrit par Bricoleau le jeudi 11 octobre 2012